Sous le soleil brûlant de l'Algérie
Notre étendard flottait calme
et vainqueur.
Au cri d'appel de la Mère Patrie
Du Nord il vole affronter la rigueur.
Va déployer au vent de la Crimée
Tes plis sacrés, ô mon
noble drapeau !
Déjà noirci de poudre
et de fumée
Au premier rang tu seras le plus beau.
Refrain:
Hourrah ! hourrah ! mon brave régiment
Le canon résonne
Et le clairon sonne
Hourrah ! hourrah !
Zouaves, en avant !
Hourrah ! hourrah ! en avant ! en avant
!
Pan ! pan ! l'Arbi,
Les chacals, ces vaillants guerriers
Qui ne laissent pas les colons nu-pieds
!
Cinquante sous la paire de souliers
Approchez ! venez près des quartiers
Vous y trouverez aussi des sous-pieds
Qui sont payés.
Sans crainte, amis, on peut fouler la
terre
Qui, tôt ou tard, doit recouvrir
nos corps
Lorsqu'on sent là, seul bien
du militaire
Un coeur loyal, une âme sans
remords !
Heureux celui qui meurt dans les batailles
Sous son drapeau, près de ses
vieux amis,
Il a du moins de nobles funérailles
Et Dieu bénit qui meurt pour
son pays !
Que le conscrit, tout bas, se désespère
S'il est un jour sans vivres, sans
abri !
Le vieux chacal sait dormir sur la
terre ;
Le sol suffit à son corps endurci.
Le vieux chacal pour chasser la famine,
A des moyens qu'en Afrique il apprit.
Les maraudeurs fournissent la cuisine
On vit toujours aux frais de l'ennemi
!