Le vingt et un janvier
Sept cent quatre-vingt-treize,
Capet, tyran dernier,
Qu'on nommait Louis Seize,
A reçu ses étrennes
Pour avoir conspiré.
Ce fuyard de Varennes
Est donc guillotiné.
Ayant prémédité
La perte de la France,
Contre la liberté,
Fut la plus grande offense.
La raison souveraine
Diminuant son rang,
Par conseil de la Reine,
Fit répandre le sang.
Louis Capet était
Héros du fanatisme,
Des prêtres soutenait
Le sanglant catéchisme.
Ce parjure despote
Pour le peuple jurait :
Le blason, la calotte,
Ce tyran soutenait.
Les nobles orgueilleux,
Ses parents et ses frères,
Et de la part des cieux,
Les prêtres réfractaires,
Lui disaient de mal faire.
Les ayant écoutés,
La loi le met en terre :
Il l'a bien mérité.
Les tyrans couronnés
Et tous leurs satellites,
Les nobles enragés,
Qu'ils cessent leurs poursuites.
Ce grand chef des despotes
Est mort sur l'échafaud,
Les dévots et dévotes
N'osent plus dire un mot.
A Rome que diront
Ses tantes, vieilles sottes,
Comme elles jureront
Contre les patriotes !
Et le pape de Rome
Nous excommuniera,
Et bientôt un Saint Homme
Du tyran on fera.
Il pouvait être heureux
Etant roi sur la terre,
Pour lui, c'est malheureux
Qu'il fût sans caractère
:
Faut avoir une tête
Pour être couronné,
Etant faible et trop bête,
Il fut guillotiné.
Ah ! que le nom de roi
Soit hors de nos mémoires,
Pour soutenir la loi
Remportons des victoires.
Le bonnet et la pique
Conservons bien, Français .
Vive la République,
Crions tous à jamais !