Quand le bien aimé trésaille
d'aise
Au bruit des fers de nos chevaux
Entend vibrer la Marseillaise
Au bord du Rhin coulant ses eaux,
Nos régiments dans les rues
de Saverne
Chantent gaiement nos airs nationaux
Et leur gaité dans les vieilles
tavernes
A fait pâlir les sinistres bourreaux
Ils ont enfin rendu l'Alsace et la Lorraine
Eux qui raillaient la France et qui
disaient "jamais ! "
Ils n'avaient su là-bas que
déchaîner la haine
Mais le coeur de l'Alsace était
resté français
Oui le coeur de l'Alsace était
resté français
Metz et Strasbourg on vous pavoise
Grisez vous donc des trois couleurs
Aux toits pointus couverts d'ardoise
Flottez gaiement drapeaux vainqueurs
Vieux alsaciens, soldats et blondes
filles
Passent légers sous des couches
de fleurs
Et lentement voient dans les yeus qui
brillent
La douce joie qui fait couler les pleurs
Ils ont enfin rendu l'Alsace et la Lorraine
Eux qui raillaient la France et qui
disaient "jamais ! "
Ils n'avaient su là-bas que
déchaîner la haine
Mais le coeur de l'Alsace était
resté français
Oui le coeur de l'Alsace était
resté français