Nous avons si longtemps attendu
Ô compagnons
Vous qui n'êtes jamais revenus
Au pays, à la maison
Que d'images
Font l'absence
Du jour disparu,
Nous avons si longemps
Attendu
Le coeur brûlant de questions
Que l'Idée vaudrait tant larmes
Tant de vies brisées
De tumulte
Et d'appel aux armes
S'il faut t'accuser...
Liberté, alors je t'accuse
Ceux qui renient ton baiser
Fallait il tout ce sang répandu
Pour faire lever ta moisson ?
Ah si vous nous aviez répondu
Ô Compagnons
Rien n'est jamais acquis, rien n'est
du,
Le crime seul d'abandon
Que des mots dans le silence
De ce qui s'est tu,
Rien de votre combat
N'est perdu
Dormez en paix , Compagnons