Les cloches de chez nous ont sonné
pour la guerre
Et leurs coups égrainaient comme
un lugubre essaim
A l'heure où l'ennemi violait
notre frontière
Les cloches de chez nous ont sonné
le tocsin.
Les hommes frémissaient, les
femmes éplorées
Pressaient en sanglotant l'être
aimé sur leur sein
Pour nous mettre debout, en ces heures
sacrées
Les cloches de chez nous ont sonné
le tocsin
Les cloches ont pleuré les enfants
du village
Beaucoup ont disparu, les pauvres petits
gars
Qui sont tombés nombreux sur
les champs du carnage
Les cloches de chez nous ont sonné
bien des glas
Ils s'en étaient allés
tout vibrant de courage
Ils sont partis sans peur affronter
les combats
Ils dorment maintenant loin de notre
village
Les cloches de chez nous ont pleuré
leur trépas