Les corbeaux sont de noirs rapaces
Durs, cruels, perfides voraces
Et voleurs
Oiseaux de rapine et de guerre
Et qui sèment partout la misère
Et les pleurs
Au grand soleil qui nous éclaire
Ils ne voudraient voir sur la terre
Notre tombeau
Pour s'abattre sur nos campagnes
Ils sont venus d'Allemagne
Les corbeaux
Les corbeaux ont des goûts infames
Des chapelets d'oreilles de femmes
De mains d'enfants
Passant par des plaisirs sublimes
Quand ils torturent leurs victimes
Triomphants
Devant la faiblesse hurlante
Dressés sur des ruines sanglantes
Ils sont beaux
Mais prisonniers de leur ?
Qu'ils sont petits et qu'ils sont lâches
Les corbeaux
Mais les corbeaux bêtes cruelles
Un jour se briseront les ailes
Ô destin
L'oeil crevé, la serre crispée
Dans une horreur de nausée
Un matin
Pour suivre leur ignominie
Et guettant jusqu'à l'agonie
Leur sursaut
Jusqu'à ce qu'il n'en reste
trace
Il faut anéantir la race
Des corbeaux !