Il était un aigle puissant
Qui faisait des rêves de sang
Et qui voulait tenir le monde
Entre ses deux griffes immondes
Il roulait vers le coq gaulois
Ses gros yeux fourbes et sournois
Et l'entourait diplomatique
D'ambassadeurs trop pacifiques
Mais le jour où l'on a compris
Qu'il fallait prendre les fusils
Cocorico ! Le coq a chanté
Notre marseillaise immortelle
Et quand il a battu les ailes
Au soleil de la liberté
L'aigle a compris dans un long sursaut
Que devant ses vaines menaces
Le coq lançait vibrant d'audace
Un appel a tous les échos
Debout les gars !
Debout les gars !
Cocorico !
Désormais l'aigle est dépouillé
Et le sol qu'il avait souillé
Porte la fière cicatrice
De tout l'immense sacrifice
Ce n'est pas pour rien que les gars
Bravement sont tombés là-bas
Leur sang sèche sur le
monde
La sève est déjà
plus féconde
Pour saluer cet avenir
Et tout ceux qui surent mourir
Cocorico le coq a chanté
Notre marseillaise immortelle
Et quand il a battu les ailes
Au soleil de la liberté
Les gars, chantez ! Le coq plus
beau
Et toujours plus grand que la veille
Sait encore faire une merveille
Quand il lance à tout les échos
Cocorico !
Cocorico !
Cocorico !