Quand ce dur printemps je vois
Je connois
Toute malheurté au monde
Je ne vois que toute erreur
Et horreur
Courir ainsi que fait l’onde
Plus il n’y a d’amitié
Ni pitié
Plus n’y a de courtoisie
II n’y a plus de support
Ni confort
Tout n’est plus que fâcherie
Nous voyons notre prochain
Qui a faim
Endurer quasi la rage
Sans lui donner verre d’eau
Ni morceau
C’est bien un lâche courage
Nous voyons les grands amis
Ennemis
Prêts à se tuer l’un l’autre
Nous voyons le père cher
Déchasser
Son enfant pour prendre un autre
Nous voyons tant de voleurs
Pleins d’horreur
Qui tuent, pillent et saccagent
Ne craignant ni Dieu ni Roi
D’un émoi
Vomissent dix mille rages
Nous voyons les pauvres biens
Terriens
Diminuer d’heure en heure
Et les gentils arbrisseaux
Verts et beaux
Qui par le pied soudain meurent
Nous avons eu tant de maux
Et travaux
Guerre, famine, et peste
Cruauté, erreur, effroi
Et émoi
Qui nous rompt quasi la tête
Qui est cause de ce mal
Dur, fatal ?
Nos péchés, ords et terribles !
Nous sommes comme brutaux
Animaux
A bien faire inutiles
Nous ne tenons plus de Foi
Ni de loi
Tant nous sommes gens ignares
Nous sommes éblouis des cieux`
Gracieux
A tous nos péchés barbares
Echangeons notre vouloir
D’un espoir
Et aussi notre coutume
Reconnaissant notre Dieu
En tout lieu
Nous ôtera l’amertume
J’ai voulu par passe-temps
Ce printemps
Vous montrer être fragile
Afin de vous corriger
Et changer
Sans être plus inutile