Par un soir de cafard
En voyant ton regard
Qui semblait plein de tendresse
Je n'eus plus qu'un désir
Dans tes bras me blottir
Pour y cacher ma détresse
J'ignorais tout de toi
Et j'ai frémi d'émoi
Lorsque tu m'as dit je t'aime
Mais sans plus réfléchir
Au risque d'en souffrir
Je voulus être à toi
Quand même
Plus tard dans mon bonheur
Le doute emplit mon coeur
Car on me disait prends garde
Celui que tu chéris
Chaque jour te trahit
Pour t'en assurer regarde
Mais moi je méprisais
Ces gens qui t'accusaient
Jusqu'au soir d'angoisse extrême
Où ne résistant pas
Te suivant pas à pas
J'ai tout voulu savoir
Quand même
Ainsi c'était bien vrai
Une autre t'attendait
Et retenant mon haleine
Je vous vis tous les deux
Vous réunir heureux
Ta bouche écrasant la sienne
J'allais dans un sursaut
Me venger sans un mot
Lorsque sous la lune blême
Je vis tes yeux hagards
Implorer mon regard
Et j'eus pitié de toi
Quand même
Pour briser notre amour
J'ai fui depuis ce jour
Cherchant l'oubli qui délivre
Mais je reviens ce soir
Oubliant mon désespoir
Sans toi je ne peux plus vivre
Tu tiens cruel destin
Ma vie entre tes mains
Car pour mon malheur je t'aime
Si toi tu n'aimes plus
Par charité, veux tu
Me garder près de toi
Quand même