Le voilier, passé le
cercle du tropique
A stoppé sur l'eau
tranquille où meurt le vent
A l'avant monte dans le
calme exotique
L'appel enchanteur
D'une île aux tièdes
odeurs
Je suis la plus belle escale
Sur la terre tropicale
Marin des mers boréales
Jette l'ancre et viens là
Pour le désir qui
t'enivre
Les filles à peau
de cuivre
Belles du bonheur de vivre
Déjà se parent
pour toi
Sous les palmiers que les
ombres
Voient briller dans la pénombre
Le corail à leur
cou sombre
Et l'ivoire à leur
bras
Tout est là pour
ta joie pauvre gars
Rude coureur d'océan
décevant
Je suis la plus belle escale
Jette l'ancre et descend
!
Mais plus fort, le vent fraîchit
dans la voilure
Bord sur bord, s'incline
et vire le trois mâts
Et déjà s'éloigne
la verte ceinture
De l'île sans nom
Sirène des horizons
J'étais la plus belle
escale
Sur la terre tropicale
Marin des mers boréales
Lève l'ancre, à
Dieu va
Accourues sur le rivage
Mes folles filles sauvages
Vers ton rapide sillage
Tendent encore leur voix
Écoute monter lointaine
Leurs douces voix indigènes
Et mourir à ta misaine
Cet échos de chez
moi
Rude coureur d'océan
décevant
J'étais la plus belle
escale
Lève l'ancre et va-t-en...