Lorsque je fis sa conquête,
C'était à neu neu Neully
Dont c'était je crois la fête
Tout comme celle de Ketty
Elle était belle et jolie,
C'était ma meilleure amie
Dans ses bras me blottissant
Elle me pressait éperdument
Ma kékette ma kékette
Ma kékette ma Ketty
D'une éducation facile
Faite dans un vieux couvent
Elle me contait une idylle
Faite avec un premier amant
Me disant c'était un mârle
Qui de son nom s'appelait Charles
Chaque fois qu'elle en parlait
Aussitôt elle me disait
Ma kékette ma kékette
Ma kékette ma Ketty
Recevant souvent des lettres
Ce manège m'inquiétait
Sans avoir l'air de paraître
En cachette je l'espionnais
Un beau jour à l'improviste
Je la surprit pâle et triste
Croyant que je n'l'avais vu
Elle prit la lettre et s'assit d'su
Ma kékette ma kékette
Ma kékette ma Ketty
Follement pleine de colère
Subitement elle m'injuria
Me disant je r'tourne chez ma mère
Tu n'es qu'un sale galapiat
Puis soudain prise de rage
Elle fit de moi un carnage
J'en étais tout abruti
Car cruellement elle me mordit
Ma kékette ma kékette
Ma kékette ma Ketty
D'puis deux ans dans ma tristesse
Restant seul à la maison
Je me suis fais de la graisse
Contraire que les autres font
Malgré mon ventre rebelle
Ma pensée va toujours vers elle
Je pleure... Reviens, résolu,
Hélas je ne la verrai plus
Ma kékette ma kékette
Ma kékette ma Ketty
