Philippe Fabre né à Limoux en 1750, remporta un Lys d'Argent
au jeux Floraux de Toulouse en 1771 pour un "Sonnet à la Vierge".
Il prétendit toujours par la suite y avoir également remporté
un autre prix "L'Églantine d'Or" pour justifier le nom à
rallonge dont il signait ses oeuvres. Il mène alors une vie agitée
et dissolue : il est même condamné à mort en 1778 pour
une histoire de moeurs. Gracié, il devient sous ce joli nom de Fabre
d'Églantine, membre d'une troupe de comédiens ambulants.
Il écrit dix-sept pièces de théâtre, et également
des poèmes dont un seul devait lui valoir l'immortalité :
"L'Hyménée". La révolution fait de lui un agitateur,
directeur de journaux, fondateur du club des Cordeliers et membre du comité
de salut public en 1793. Il participe à l'élaboration du
calendrier républicain, - les noms poétiques des mois, c'est
lui - dont il s'attribue seul la paternité alors qu'il s'agit d'une
oeuvre collective qui doit beaucoup pour l'essentiel à un certain
citoyen Romme. Suspect aux yeux de Robespierre, il est arrêté
en octobre 1793 et exécuté avec Danton le 5 avril 1794..
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Les plus belles chansons d'enfant vol 4
Il pleut, il
pleut, bergère, Presse tes blancs moutons,
Allons sous ma
chaumière, Bergère vite, allons
J'entends sur
le feuillage, L'eau qui tombe à grand bruit,
Voici, voici
l'orage, Voilà l'éclair qui luit.
Entends tu le
tonnerre ?
Il roule en approchant
Prends un abri,
bergère,
A ma droite en
marchant.
Je vois notre
cabane.
Et tiens, voici
venir
Ma mère
et ma soeur Anne
Qui vont l'étable
ouvrir.
Bonsoir, bonsoir,
ma mère,
Ma soeur Anne,
bonsoir,
J'amène
ma bergère
Près de
vous pour ce soir.
Va te sécher,
ma mie,
Auprès
de nos tisons,
Soeur, fais lui
compagnie,
Entrez petits
moutons.
Soignons bien,
ô ma mère,
Son tant joli
troupeau,
Donnez plus de
litière
A son petit agneau.
C'est fait. Allons
près d'elle,
Eh bien ! donc
te voilà !
En corset qu'elle
est belle !
Ma mère,
voyez-la.
Soupons, prends
cette chaise,
Tu seras près
de moi,
Ce flambeau de
mélèze
Brûlera
devant toi.
Goûte de
ce laitage.
Mais tu ne manges
pas ?
Tu te sens de
l'orage.
Il a lassé
tes pas.
Et bien voilà
ta couche
Dors y bien jusqu'au
jour
Laisse moi sur
ta bouche
Prendre un baiser
d'amour
Ne rougis pas
bergère
Ma mère
et moi demain
Nous irons chez
ton père
Lui demander
ta main