- 1 -
N'entends-tu pas, seul quelquefois,
Le son du cor au fond des bois
Quand le soir dans l'espace tombe
On dirait de lointaines voix
On dirait de lointaines voix
L'écho léger, tel la colombe,
Sur un val apporte en mourant
Les souvenrs du val sanglant.
- 2 -
Des cavaliers armés du cor
Sur leurs coursiers ardents et forts
Au galop ont passé dans l'ombre
Derrière eux traînant un cerf mort
Derrière eux traînant un cerf mort
J'entends encore la meute sombre
Puis le bruit se disperse et meurt
Le bois retombe en ses terreurs.
- 3 -
Sous les grands pins courbant le front
Les eaux glissant au pied des monts
Assourdissent leur frais murmure
Quel silence partout leur répond
Quel silence partout leur répond
Bientôt tout dort dans la nature
Sur la terre plus aucun bruit
Chacun repose c'est la nuit.