Paroles de Adrien Pagès
sur une mélodie plus ancienne d'origine inconnue. Chansons publiée
pour la première fois en 1889, dans un ouvrage de solfège
de Claude Augé
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Les plus belles chansons d'enfant vol 1
Par une tiède
nuit de printemps, Il y a bien de cela cent ans,
Que sous un brin
de persil sans bruit, Tout menu naquit
Jean de la Lune,
Jean de la Lune !
II
Il était
gros comme un champignon
Frêle,
délicat, petit, mignon,
Et jaune et vert
comme un perroquet
Avait un bon
caquet
Jean de la Lune,
Jean de la Lune.
III
Pour canne il
avait un cure-dent
Clignait de l'oeil,
marchait en boitant,
Et demeurant
en toute saison
Dans un potiron
Jean de la Lune,
Jean de la Lune.
IV
Quand il se risquait
à travers bois,
De loin, de près,
de tous les endroits,
Merles, bouvreuils
sur leurs mirlitons,
Répétaient
en rond:
Jean de la Lune,
Jean de la Lune.
V
On le voyait
passer quelquefois
Dans un coupé
grand comme une noix,
Et que le long
des sentiers fleuris
Traînaient
deux souris,
Jean de la Lune,
Jean de la Lune.
VI
Si par hasard,
s'offrait un ruisseau,
Qui l'arrêtait
sur place aussitôt,
Trop petit pour
le franchir d'un bond,
Faisait d'herbe
un pont
Jean de la Lune,
Jean de la Lune.
VII
Quand il mourut,
chacun le pleura
Dans son potiron,
on l'enterra,
Et sur sa tombe
on écrivit
Sur la croix
: ci-gît
Jean de la Lune,
Jean de la Lune.