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Frank Sedgman 
(28) 1952
Frank Sedgman sur 
tous les fronts


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Sedgman devient vite l’homme à battre en 1952. L’australien fait partie de ces rares joueurs complets, aussi bons en simple qu’en double, au mental indestructible, à la parfaite condition physique, qui se permettaient de s’inscrire dans les trois épreuves des tournois du grand chelem avec la ferme intention de les gagner!  Sedgman pour sa dernière année chez les amateurs, va tenter et presque réussir l’incroyable pari de gagner les trois grands chelems en simple, double messieurs et double mixte !

L'américaine Doris Hart, 8 titres de mixte
en grand chelem avec Frank Sedgman
  Il fait cette année là onze finales sur les douze possibles et remporte 8 titres: 

- Finaliste des quatre tournois de simple, vainqueur à Wimbledon et Forest Hills, il est battu par son ami McGregor en Australie et par Drobny à Paris. 
- Finaliste avec McGregor des quatre doubles messieurs, ratant un deuxième grand chelem consécutif de deux jeux. Les Australiens ne sont battus dans l’ultime finale que 8/6 au cinquième set par Rose et Seixas.
- Vainqueur avec Doris Hart des trois mixtes à Roland-Garros, Wimbledon et Forest Hills. 

Doris Hart, sa partenaire américaine, joueuse complète elle aussi, s'était forgé un caractère de championne en luttant contre la maladie. Atteinte de la polio étant enfant, elle s'était mise au tennis pour accélerer la rééducation de son genou. Elle avait gardé des séquelles de sa maladie et continuait à boîter sur les courts de tennis... Sedgman passé professionnel, elle continuera avec Vic Seixas à accumuler les succès en mixte, restant pratiquement invaincue jusqu'à sa retraite en 1955.

Onze finales sur douze possibles! 8 titres sur douze! Quel autre joueur dans l’histoire du tennis peut prétendre à une telle accumulation de succès et de places d’honneur en grand chelem la même année ? Et même deux années de suite, car en 1951, l'australien avait déjà joué 9 finales pour 8 titres. Si Sedgman ne figure pas aux côtés de Laver et de Budge au palmarès du grand chelem, il est certainement celui qui mérite le titre de plus universel des champions de tennis et ses résultats sur l'année 1952 demeurent encore aujourd'hui exceptionnels. Seul le grand Donald Budge soutient la comparaison, lui qui en 1938 avait réussi à gagner 8 titres en 9 finales, ce qui n’est pas mal non plus…

Segdman à Wimbledon, 1952

Sedgman au service.
Sedgman, comme Budge avant lui, avait cette particularité rare de jouer les trois épreuves avec le même tennis, le même engagement et la même motivation. Son rythme ne baissait jamais, sa condition physique parfaite lui permettait de maintenir la même cadence tout le match jusqu’à épuisement de ses adversaires.  Simple, double mixte, il était dangereux à chaque match et ne s’intéressait qu’à la victoire. Il réalise ainsi le dernier triplé de l’histoire de Wimbledon,  gloire qu’il partage avec Budge et Riggs. Après lui, Ken Rosewall (en 56) et Neal Fraser (en 59) seront les derniers à gagner une triple couronne, tous deux à Forest Hills. La spécialisation est en marche et dans les années 60-70, les grands champions ne joueront plus guère que deux épreuves sérieusement. Depuis la retraite de McEnroe, le dernier grand champion de simple et de double, les joueurs se sont encore plus spécialisés, et le double n’est plus joué que par ceux qui ne passent pas plus de deux tours en simple…
Sedgman, joueur complet, joueur total même, avait naturellement fini sa carrière dite d’amateur à la fin de l’année 1952. Employé plus ou moins fictif d'une société d'aticles de sport, il consacrait tout son temps au tennis. Tout le poussait naturellement vers le professionnalisme. Un troisième succès en coupe Davis avec McGregor à la fin de l’année (4/1 contre Seixas et Trabert), et les deux compères n’ont guère d’autre choix que d’accepter l’offre de Kramer  pour une tournée à travers le monde.   

Wimbledon 1952: Hopman et ses élèves
Rosewall, Rose, McGregor et Hoad.

Programme souvenir,
coupe Davis, 1952
  Le tennis australien brutalement privé de ses champions, les Américains reprennent espoir pour la reconquête de la coupe Davis, Hartwig et Rose, leurs remplaçants ne semblant pas être de taille contre Trabert et Seixas. C’est alors que va se révéler le talent de deux des plus extraordinaires joueurs du siècle: Lewis Hoad et Ken Rosewall. Ils viennent juste d’avoir 18 ans..

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Dernière mise à jour : 10 avril 2010
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Avril 2010. .