Frank Sedgman à Roland-Garros |
Sedgman-MacGregor: Un Grand Chelem en double
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En ce début d’année 1951, les australiens vainqueurs surprise de la coupe Davis l’année précédente, menacent la suprématie américaine. Sedgman et McGregor s’apprêtent à conquérir le monde, et c’est en double qu’ils vont d'abord s’imposer. Bien préparés physiquement et mentalement par Harry Hopman, ils font équipe pour la première fois en janvier à l’occasion du championnat australien,mettant fin au règne des anciens Quist et Bromwich à l’issue d’une magnifique finale en 5 sets. Les deux vétérans, âgés de 37 et 33 ans, tenant du titre de Wimbledon, décident enfin de prendre leur retraite après 8 victoires consécutives dans le championnat australien! |
Frank Sedgman et Ken McGregor |
Sur leur lancée, Sedgman et McGregor vont boucler le premier – et unique jusqu'à ce jour – grand chelem de double de l'histoire du tennis. Roland-Garros, Wimbledon et Forest Hills sont autant d'éclatantes victoires. Ils forment une paire très complémentaire et d’une grande solidité : Sedgman plus brillant à la volée, plus régulier et inspiré, gagne les points alors que McGregor, à la fois plus grand, plus solide et plus puissant que son partenaire, était pratiquement impassable au filet, une véritable araignée qui attrapait tout, ne ratait jamais un smash et ne laissait jamais passer un lob! Très décourageant pour l'adversaire... En remportant également trois épreuves de mixte sur quatre avec l'américaine Doris Hart, Sedgman prouve qu'il est un extraordinaire joueur de double, probablement un des meilleurs de tous les temps... |
En
simple, les australiens mettront un peu plus de temps à s’affirmer.
L’Amérique, en effet, fait de la résistance, et pour la première
fois depuis 1938, envoie en tournée une équipe en Australie.
Les successeurs de Kramer
et Schroeder s’appellent Dick Savitt, Vic Seixas
et Tony Trabert. Âgés respectivement de 27 et 25 ans, Seixas
et Savit ne sont déjà plus des espoirs. Révélés
et entraînés dans les milieux universitaires américains,
le tennis n'est pas pour eux une fin en soi. Seul américain
porteur d'avenir, Trabert n'a que 20 ans et a déjà remporté
le double de Roland-Garros l'année précédente.
Dick Savitt d'abord semble s'imposer comme le successeur de Schroeder. Bon frappeur, régulier, méthodique, il donnait l'impression de s'ennuyer sur le court, son agressivité au filet compensant un manque certain d'imagination. Il réussit à remporter cette année-là les championnats d'Australie et Wimbledon, ce qui faisait de lui un candidat crédible à la place de N°1 mondial. Il comptait des victoires sur Sedgman, et pour ses deux victoires en finale d'un grand chelem, sur MacGregor. Il ne devait guère confirmer par la suite, restant un brillant amateur qui mêlait vie professionnelle et sport de haut niveau... |
Dick Savitt |
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Mais la place
de N°1 mondial se jouera en fin d’année, à Forest Hills
puis surtout une fois de plus en coupe Davis, l’épreuve reine du
tennis. En septembre, Sedgman, impérial et en pleine confiance,
remporte enfin son premier titre de simple en dehors de chez lui, balayant
en finale Vic Seixas en trois petits sets. En décembre à
Sydney, contre Schroeder et Seixas,Hopman aligne avec Sedgman un autre
jeune espoir australien: Merwyn Rose. Sedgman remporte ses deux simples,
et bien sûr le double avec McGregor.
Le capitaine américain, un peu timoré, n’a pas encore vraiment
osé faire complètement confiance au jeune Trabert
qui n'a joué que le double. Schroeder à 32 ans a certes été
héroïque, ramenant le score à 2/2 après sa difficile
victoire sur Merwyn Rose, mais ça ne prépare pas l’avenir.
Ce sera la dernière apparition de Schroeder en coupe Davis.
<== Après sa victoire
à Wimbledon, Dick Savitt fait la Une du Time.
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Segdman et McGregor de dos. Trabert est tombé sous les yeux de Schroeder Coupe Davis 1951 A droite,
Schroeder et Trabert courent après un lob.
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Suite à cette deuxième victoire en coupe Davis, l’Australie élève au rang de héros nationaux ses champions, et particulièrement son capitaine Hopman. Ce petit pays de 10 millions d’habitants se trouvait pour la première fois dominateur dans un sport individuel, et la coupe Davis devenait un affaire nationale. Une multitude de jeunes joueurs de talent allaient se révéler dans le sillage de Sedgman McGregor. Harry Hopman en capitaine avisé, préparait l'avenir avec plu de sérieux que son collègue américain. Merwyn Rose et Rex Hartwig, également entraînés par Hopman, marchaient sur les traces de Sedgman et McGregor. Et pour 1952, il se proposait d’emmener en tournée en Europe et aux Etats-Unis deux jeunes garçons tout juste âgés de 17 ans, Lewis Hoad et Ken Rosewall. |
Ken Rosewall et Lew Hoad, 16 ans et déjà un premier voyage en Europe. |
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Dernière mise à jour : 10
avril 2010
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